Un kyste de l’ovaire peut rester asymptomatique ou provoquer douleurs, saignements anormaux ou troubles digestifs. Parfois, il donne lieu à des complications nécessitant une opération chirurgicale urgente (torsion ou abcès de l’ovaire, par exemple).

LES SYMPTÔMES DU KYSTE OVARIEN

Plusieurs symptômes peuvent se manifester :

• des douleurs pelviennes (dans la partie inférieure du bassin) modérées, d’un seul côté du corps, donnant l’impression d’une pesanteur 
• des métrorragies (saignement génital survenant en dehors des règles) 
• une envie fréquente d’uriner
• des troubles digestifs

Parfois, le kyste de l’ovaire reste asymptomatique. Il arrive alors qu’on découvre sa présence lors d’un examen clinique ou d’une échographie abdominopelvienne réalisée pour un autre motif.

LE DIAGNOSTIC DU KYSTE OVARIEN

Le diagnostic peut être fait par la palpation abdominale ou l’examen gynécologique mais il faut déjà que le kyste soit volumineux.

C’est le plus souvent l’échographie pelvienne qui permet de poser le diagnostic.

• L’échographie permet :
  • de voir et décrire le kyste (localisation, taille, contenu plus ou moins liquide, paroi fine ou épaisse, présence de cloisons internes, etc.),
  • de rechercher l’éventuelle présence de liquide dans l’abdomen (phénomène nommé ascite),
  • d’observer l’utérus et les deux ovaires.

Cet examen vise à rechercher des signes en faveur du caractère bénin ou non du kyste.

Par ailleurs, dans certains cas, pour confirmer l’origine fonctionnelle ou organique du kyste, une nouvelle échographie est programmée trois mois après la première :

• si le kyste ovarien a disparu spontanément, il était fonctionnel.
• s’il persiste, il est considéré comme organique et se discute alors la réalisation d’une chirurgie.

Un dosage sanguin de certains marqueurs peut être demandé si le kyste a des signes suspects.

Une IRM est réalisée dans des situations particulières : kyste volumineux, suspicion d’endométriose…

L’ÉVOLUTION DES KYSTES OVARIENS

Le kyste ovarien fonctionnel disparait le plus souvent spontanément, contrairement au kyste organique qui nécessite la plupart du temps un traitement chirurgical généralement par coelioscopie.

• 

• 

Des complications peuvent survenir, provoquant des douleurs pelviennes souvent intenses et brutales, et demandant une intervention chirurgicale urgente :

• La torsion de l’ovaire
  Survenant surtout en cas de kyste volumineux, elle se traduit par une douleur aigüe persistante qui s’accompagne de nausées ou vomissements.

• L’hémorragie intra-kystique
  Ce type de saignement s’observe souvent dans les kystes fonctionnels. L’échographie permet de confirmer la présence de sang dans l’ovaire.
• La rupture du kyste de l’ovaire
  Elle fait souvent suite à une hémorragie intra-kystique ou à une torsion de l’ovaire. L’échographie montre la présence de liquide dans l’abdomen.

• L’abcès ovarien
  Plus rare, secondaire à une ponction ovarienne ou une infection de continuité avec la trompe (abcès tubo-ovarien)